/ BOUQUINS / Atelier Panique





Auteur: Antoine Jobard
Éditeur: éditions Le Sabot


Collection du Seum (roman)

Date de sortie: septembre 2023

Détail: 120 x 185 mm / 200 pages
ISBN: 978-2-492352-15-7


Prix: 13€




Atelier Panique, Antoine Jobard

︎ PRIX DU ROMAN GAUCHEZ-PHILIPPOT, 2023 ︎




Après une nuit agitée, un jeune saboteur s’éveille dans un jardin public. Au marché aux puces, il déniche un étrange portrait et se lie bientôt d’amitié avec son auteur vieillissant.
S’écroulant sur sept jours et sept chapitres, atelier panique impose le rythme d’une genèse à rebours : celle du peintre ayant décidé d’en finir au bout d’une semaine. Tandis que le monde et ses insurrections se diluent autour des deux personnages, le récit se resserre dans leur confrontation.



~ l’auteur ~

Membre de l’Amicale du Sabot depuis 2017, Antoine Jobard écrit, édite et imprime des livres.



« Je ne me suis pas plaint quand ils se sont paumés. J’ai rien dit. Pourtant je parle beaucoup d’habitude. Ça abrite ma naïveté, ou la révèle. Dépend du destinataire. Je viens d’avoir dix-huit ans. Ou vingt. Je sais jamais s’il vaut mieux me vieillir ou me rajeunir. Quoiqu’il en soit, je triche, j’avoue. »



Presse/Actualités


Le prix Gauchez-Philippot pour Antoine Jobard
Le prix Gauchez-Philippot consacrait cette année un roman ou recueil de nouvelles. Il a été remis à Antoine Jobard pour Atelier panique le 23 juin 2024.
Créé en 1977, décerné par la Ville de Chimay et organisé par le Secteur Littérature de la Province de Hainaut, le prix Maurice et Gisèle Gauchez-Philippot est un prix annuel. Il récompense alternativement un recueil de poèmes et un roman ou recueil de nouvelles écrits en français. Le roman et la nouvelle étaient à l’honneur pour cette édition.
Premier roman d’Antoine Jobard, Atelier panique relate la rencontre de deux personnages sous la forme d’une genèse à l’envers, d’un compte à rebours vers le néant. La panique est la plupart du temps la seconde peau du héros, un jeune homme adepte d’actions directes et de sabotage. Quant à l’atelier, il évoque l’antre d’un artiste vieillissant dont l’épouse a étrangement disparu. Le lien entre ces deux protagonistes idéalistes et désabusés : un portrait acheté aux puces dont le pouvoir destructeur gagne peu à peu l’univers du récit.

Le Carnet et les instants, “Et le septième jour, la bave coula à flots”:
“Premier roman d’Antoine Jobard, Atelier panique est une histoire de contamination et de fascination. Une rencontre perverse entre deux personnages paumés sous la forme d’une genèse à l’envers : sept jours pour tout détruire, une fuite en avant vers le néant. Le titre juxtapose ce qui apparaît comme les lieux desquels émanent les protagonistes : pour le premier, jeune type un poil lymphatique adepte d’actions directes et de sabotage, la panique est cette deuxième peau-manteau dont il ne se défait que le temps de l’ivresse ; pour le second, vieux peintre à l’égo intarissable, l’atelier est un microcosme fonctionnant en vase clos où se réfugier, au risque de s’y perdre. Tous deux sont recouverts de l’individualisme crasse qui craquelle les idéaux les plus purs et leur confère le ton jaunâtre de l’inconsistance.”
Article de Louise Van Brabant à lire en entier ici

Littéralutte
Atelier panique prend pour personnage central un militant d’ultragauche dont nous suivrons les vicissitudes. Entre désœuvrement et urgence (politique) de l’action, que faire ? Une réflexion autour de la survie en milieu idéologique hostile. Le tout servi avec une dose d’humour et de dérision.”
Article à lire en entier ici

Librairie La Rumeur des crêtes, Cadenet
“Coup de cœur de vos libraires:
Ce roman commence par une gueule de bois (aucune référence à notre weekend, non vraiment). Un jeune révolté s'éveille en plein brouillard, ne se souvenant plus à quelle lutte il a participé la veille. Une dérive fiévreuse s'amorce alors (on pense aux situationnistes) qui le mènera à l'achat d'un portrait peint, dans une brocante. Tout ça aurait pu s'arrêter là. Sauf que notre (anti)héros va rapidement retrouver la trace du peintre. Un vieux peintre qui a décidé que dans sept jours, il conclurait son œuvre en se donnant la mort. Pendant sept jours donc, le jeune et le vieux vont se retrouver dans l'atelier de l'artiste. Pendant sept jours, les vies et les mots des deux personnages vont s'enlacer dans une progression voulue telle une genèse à rebours. L'action se disloque, les conversations s'entrechoquent, le temps se brouille, les idées s'emmêlent, le monde se resserre, la littérature suffoque. Il y a de la poésie dans tout ça. On en sort tout transpirant, un peu KO ou chaos ! Mais ça claque !”

Lundi Matin #395
“Pensé comme un cercueil pour le nihilisme de son auteur (sic), Atelier Panique raconte la rencontre/cohabitation/confrontation entre un jeune perdu, courbaturé et pas hyper joyeux et un peintre antipathique, alcoolique et mythomane. Le roman déplie sous la forme d’une genèse à rebours les sept derniers jours de ce dernier. Spoiler : ça finit mal.”

Papidol, Babelio
“Le narrateur d'Atelier Panique est tantôt je, tantôt il - ceci devrait nous mettre sur la piste. La prose d'Antoine Jobard nous donne à vivre, très corporellement, un rapport à soi qui s'assimile progressivement à la crasse et aux taches de peinture accumulées, dans un idéal d'autodérision qui confine à l'humiliation. Depuis sa rencontre avec un vieux bourgeois qui n'est qu'une autre version de lui-même, celui que l'auteur nomme avec assez d'humour notre héros ira, anesthésié par l'alcool, de blessure en blessure, jusqu'au trépas. 
Jobard peint ici le face à face entre deux hommes, l'un jeune et l'autre vieux, fuyant leurs responsabilités, idéalisant les femmes et se honnissant l'un l'autre pour mieux conjurer leur peur du monde. Une sorte de peau de chagrin qui n'est qu'un mauvais portrait les rassemble au cours d'un dialogue aux allures de compte à rebours, semblable à ceux qui opposent le gardien du phare et son apprenti dans le film The Lighthouse, de Robert Eggers. 
Comme le revers d'un roman initiatique, le dernier paru au Sabot est porté par une verve sensuelle et horrifique, dont on craint parfois qu'elle frise le didactisme, mais qui finit par surprendre en posant la question essentielle : peut-on vraiment mourir en avalant sa langue ? “

1er septembre 2023, 19h
Présentation du livre au Monte-en-l’air, Paris 20e

Amélie Durand, poète
“Très bucolico-trash”